TURQUIE

Nous passons la frontière vers 16 h 30, sans aucune difficulté si ce n'est qu'il faut sortir les passeports au moins 4 fois!!!

Le décalage horaire est toujours le même : plus une heure par rapport à la France.

Il faut penser aussi à changer de l'argent. Ici c'est la Livre Turque mais à priori nous pouvons payer en Euros!

1 €  = 2,10 TRL

1 TRL = 0,47 €

Nous passons notre première nuit en Turquie sur le parking d'une station service, là où encore nous avons une connexion internet depuis notre "escargot"!

Istanbul !!!! C’est grand, très grand !!!!

Si bien qu’en camping car, ce n’est pas très facile… en plus il y a des travaux pour le tramway… Il nous est donc impossible d’accéder à la Mosquée Bleue mais nous avons trouvé un parking (payant mais gardé !) à côté du Grand Bazar, dans le quartier de Beyazit.

Nous avons déambulé dans le Vieux Bazar entre les étals de chaussures de toutes marques, de vêtements, de bijoux, de tapis, de cuir, d’objets en cuivre et étain… On est gentiment sollicité de tous les côtés, Marine rigole bien.

Il y a même des vendeurs de concombres!!! En fait le mec épluche le concombre, le sale, le met dans un papier et il n'y a plus qu'à le manger!!!

Beaucoup de magasins sont en sous-sol. Les feux tricolores sont comme en Bulgarie, un compte à rebours se déclenche à chaque changement de couleur.

La partie que nous empruntons à présent est plutôt vallonnée, avec des champs de colza, de blés… Nous croisons des superbes véhicules qui datent de la « dernière guerre » : beaucoup de R9, R12, R18…

Par contre, les Turcs ont l’air très accueillant et serviable. En effet, nous étions perdus dans Istanbul et lorsque nous avons demandé notre chemin, un turc a pris sa voiture pour nous précéder jusqu’à l’autoroute. Sympa le mec !!!!!

C’est une journée pas très sympathique qui nous attend puisque nous allons roulé une bonne partie de la journée ! Néanmoins nous voyons des paysages magnifiques. C’est une région très vallonnée avec peu de végétation et des villages éparpillés sur les collines.

Nous voyons énormément de chiens et de chats errants comme en Bulgarie et en Grèce d’ailleurs !

Tous les troupeaux de chèvres, moutons ou vaches sont gardés par des bergers, aucun pré n’étant clos !!!

Nous arrivons à Ankara, une ville encore trop grande aux yeux de notre « escargot » ! Nous nous sommes un peu perdus car il y a très peu de panneau indiquant les grands axes et encore moins pour les monuments !!! Nous tournons, tournons,… et réussissons enfin à sortir de cette ville mais il fait déjà nuit !!!

Nous prenons la route vers la Cappadoce. Tant que l’on reste sur l’autoroute tout va bien mais dès que l’on en sort, on se croirait en Bulgarie : attention les amortisseurs !!! les routes sont minables !

Après avoir longé le « Tuz Gölü » (le lac de sel), nous faisons une halte à Serefli Kochisar. Nous nous stationnons devant le commissariat où les deux voitures de police sont des R12 !!!

Beaucoup de gens nous font des grands signes, à croire qu’ils n’ont jamais vu un camping car !!!

Nous déjeunons dans un petit resto où ils servent de la cuisine traditionnelle turque et nous goûtons enfin au « Cay » (« Tchaï » : Thé) qui est excellent et qui est gracieusement offert !

Nous reprenons la route vers Uchisar. Nous découvrons les fameuses « Cheminées de fée », formées par l’érosion naturelle du vent et de l’eau. En fait ce sont des pitons rocheux avec des cavités étranges, qui abritaient les populations. Le nom du village vient de « hisar » signifiant forteresse et de « uc » le bout. C’est un spectacle merveilleux !

Nous visitons une "maison" encore habitée par un couple de jeunes avec une petite fille, qui en fait en vivent en sculptant des objets en pierre ponce et en onyx. Ils vendent également divers livres, vêtements...

Nous décidons d’essayer la « Potery kebap » dans un restaurant où nous rencontrons des français, camping caristes en plus !!!, Chantal et Bernard. Nous discutons de nos différents voyages et ils nous informent sur un camping assez sympathique.

Vu l’heure à laquelle nous sortons du resto, nous dormons sur un parking dans le centre de Göreme.

Nous sommes réveillés à 4 h 30 du matin par l’Imam récitant les prières. Il faut savoir qu’ici en Turquie, la prière se fait 5 fois par jour : à l’aube, à midi, dans l’après midi, au coucher du soleil et à la tombée de la nuit. Toutes les mosquées sont équipées de hauts-parleurs qui diffusent les prières. Chaque quartier a sa mosquée. Il va falloir qu’on s’y habitue !!!

Nous allons au « Göreme camping » car il est équipé d’une machine à laver. C’est un camping tenu par une famille bien gentille qui nous accueille avec un thé. Nous retrouvons d’ailleurs Chantal et Bernard.

Après la lessive (Jean est ravi, elle se fait à la machine pour une fois !!!!), nous visitons Göreme et ses habitations troglodytiques, qui sont occupées en grande partie par des hôtels et des pensions. Beaucoup sont en restauration et sont réalisées avec goût.

Nous visitons les différentes vallées qui entourent Göreme, ainsi que les villages d'Ortahisar et d'Urgüp.

Ce sont vraiment des paysages fantastiques. Nous avons l'impression d'être sur une autre planète!

Très souvent on est sollicité soit pour manger, soit pour se "déguiser", soit pour nous donner des petits cadeaux : tout ceci dans un but précis VENDRE!!! et il est très difficile de s'es sortir!

Nous remontons vers Avanos en traversant la Vallée de Pasabagi. On peut ainsi voir des « Cheminées de fée » à plusieurs têtes.

Nous trouvons un parking à Avanos, au bord du fleuve Kizilirmak, dont les eaux rouges déversent une boue utilisée pour la poterie.

Nous visitons la ville d’Avanos, une ville très jolie. C’est la ville du tapis et de la poterie. En nous promenant au hasard des ruelles, nous apercevons un groupe de femmes en train de faire cuire du pain dans un vieux four en plein air. Très gentiment, l’une d’entre elles nous donne 2 morceaux de pain, très bon d’ailleurs et nous permet de prendre des photos.

On s’aperçoit quand même que ce sont quasiment toujours les femmes qui bossent, les mecs eux sont au bistro ou sur la place du village à discuter !!! La devise : « La femme au boulot, l’homme au bistrot » existe vraiment !!!!!

Nous visitons ensuite la ville souterraine de Derinkuyu. Alors là c’est phénoménal : il s’agit d’une ville réalisée sur 8 niveaux jusqu’à 85 mètres de profondeur. Tout y est : de l’écurie à l’église en passant par la salle à manger, la cuisine ou les chambres. Il y a même une école ! Les habitants se retranchaient dedans en cas de menace.

Nous arrivons à Sultanhani, un village connu pour son « Caravansérail » et ses tapis. Le responsable du camping-pension nous rejoint en mobylette et nous dit qu’on a du se tromper de route car le camping (où nous n’avions pas forcément prévu d’aller !) est de l’autre côté et nous invite à le suivre. Il parle très bien le français. Après avoir négocié le prix de la nuit et des repas, nous nous installons parmi d’autres camping car.

Nous passons une soirée agréable en compagnie d’un couple de français de Picardie, un couple d’hollandais habitant Annecy et un couple de belge parlant français ! Nous sommes tous à la même table, la cuisine est familiale et traditionnelle,quoique un peu épicée!!! (assiette de salade, tomates, concombres, citron / soupe de lentilles / riz pilaf et aubergines cuisinées / fromage blanc), le raki coule à flot à la fin du repas pour les hommes et le thé à la pomme pour les femmes !

Nous avons droit à un concert privé d’un chanteur turc avec un drôle d’instrument qui s’appelle Udt.

Ce matin réveil à 8 h 00 par Racim, le gérant du camping, pour nous inviter à prendre le petit déjeuner avec lui : œufs brouillés, confiture, miel, beurre, fromage, pain et thé. C’était succulent.

Mais ce monsieur a le sens du commerce (nous l’avions remarqué dès notre arrivée !!!) et essaye de nous vendre des tapis. Il essaye même de nous échanger un de nos vélos contre un tapis !!! Mais tout ceci est fait dans la bonne humeur, sans nous forcer la main.

Le Caravansérail de Sultanhani fut construit en 1229 par le Sultan Alaattin Keybubat. Il était situé sur la Route de la soie, de la Chine vers l’Europe et c’était un lieu d’hébergement pour les caravanes et les soldats. Nous ne le visiterons pas, vu le nombre de cars sur la place.

Nous nous arrêtons pour déjeuner à côté d’une fontaine et là encore un turc est venu m’apporter un bouquet de lilas. C’est vrai que les turcs sont très généreux et accueillants.

Ca y est nous avons enfin goûté au loukoum !!!! Il en existe de toutes sortes : à la pistache roulé sous les aisselles !!!, à la noix de coco…

Dans le village de Sarki Karaagac (au nord du lac de Beysehir), nous assistons à une remise de diplôme à l’américaine !

Nous visitons une mosquée et bizarrement, Marine et moi ne sommes pas obligées de mettre un foulard, par contre tout le monde doit se déchausser avant d’entrer (heureusement que Nico n’était pas là !!! On a eu chaud !!!). Il faut avoir une tenue décente pour visiter ce genre de monument, pas de short, pantacourt, bras nu…

Pour info, le prix du gasoil oscille entre 0,96 € et 1,20 € !!! Cela ne nous arrange pas du tout !!!!!

Nous avons décidé de ne plus rentrer dans les grandes villes, c’est vraiment trop galère avec notre « escargot « , à moins de trouver un camping en périphérie ! Nous passons trop de temps à essayer de nous garer ; entre les bus, les taxis et les piétons, c’est assez chaud !!!

Pour internet, on galère un peu. On ne trouve pas facilement de connexion ou alors il faut aller dans des cyber cafés, ce que nous avons fait mais ça ne fonctionnait pas !

Pamukkale : chargées en « hydrocarbonate de calcium », les eaux arrivent à la surface de la terre à une température variant entre 33 et 36°C. En se refroidissant au contact de l’air, le monoxyde et le dioxyde de carbone s’évaporent et laissent se déposer  le carbonate de calcium qui forme les travertins (les dépôts de calcaire), et tout ceci sur 3 kms de long sur 300 m de large.

Encore un site merveilleux qui se passe de commentaire !!! En plus il fait 35°, le bonheur !!!

La route entre Denizli et Aydin est plutôt monotone. C’est une 2X2 voies sur laquelle carrioles, tracteurs, R12 et autres Mercedes ou Bmw se côtoient sans aucun problème. Les tracteurs sont souvent à contre sens sur la bande d’arrêt d’urgence ! Il n’est pas rare non plus de voir les chauffeurs de poids lourds nous faire des appels de phare ou des signes de la main !

Nous avons quitté le paysage de steppe pour admirer les champs de figuiers. Puis peu à peu, ceux-ci laissent place aux orangers et oliviers.

Nous croisons énormément de Dolmus : ce sont des minibus de 15/20 places qui font les trajets entre les villes et les villages et qui s’arrêtent un peu n’importe où !!!

Imaginez : vous allez acheter du pain et le boulanger vous propose un thé… eh bien ici c’est souvent comme ça, lorsque l’on rentre dans un magasin, l’accueil est chaleureux et se termine par le thé traditionnel !

Nous arrivons à Kusadaci et trouvons une superbe plage où nous passerons le week end !

Week end au bord de la mer Egée.

A 7h30, il fait déjà 27° dehors et 25° dans l’escargot !!! Petit dej’ : Œufs sur le plat avec vue sur la mer !!!

A midi, il fait 35° et le sable est super brûlant mais bon on ne va pas se plaindre…….

Nous quittons cet endroit merveilleux et remontons vers Izmir, en longeant la mer. Nous visitons Cigacik, un petit village doté d’un château génois (en ruine) et d’un petit port de plaisance. Tout à coup, devant nous, un garçon remonte une pieuvre avec sa ligne. Il est très fier !!! Tout le monde s’arrête pour le regarder !

Dans la soirée, nous arrivons à Foça, une jolie petite bourgade de plus de 10 000 habitants, avec un port alliant pêche et plaisance.

En Turquie ce jour est férié et des cérémonies sont organisées dans tout le pays : c’est la fête de la jeunesse et des sports.

Cette fête commémore l’appel à la défense de l’unité nationale lancé par Mustapha Kemal Atatürk lors de son débarquement à Samsun en 1919. Ce discours marque symboliquement le début de l’insurrection contre les occupants.
Les élèves et les collégiens défilent dans les rues.

Mustapha Kemal Atatürk est né en 1880 et mort en 1938 à Istanbul. Il est le fondateur et le premier Président de la République turque. Il inscrit notamment la laïcité dans la Constitution, donne le droit de vote aux femmes (en 1934 : 10 ans avant nous les françaises !!!!) et remplace l’alphabet arabe par l’alphabet latin. Le 24 novembre 1934, l’Assemblée lui donne le nom d’Atatürk : « père des Turcs ».

Nous assistons donc à une cérémonie très sympa sur le stade de Foça, même si nous n’avons strictement rien compris à tous les discours !!!

Il y a les militaires (de toute façon, ils sont partout sur le territoire turc), un groupe folklorique (que des jeunes) et un groupe important de jeunes habillés en blanc et rouge.

Nous passons la nuit sur le port de Foça.

Nous nous baladons de villages en villages, de forteresses en forteresses et de ports en ports !

Puis nous arrivons à Ayvalik. Nous nous garons sur un petit parking à 3 mètres de la mer. Marine va faire un peu de sport tandis que Jean essaye de pêcher !!!!!! (au menu ce soir : poisson ! Mais nous avons pris la précaution d’acheter 3 darnes de saumon !!!). Encore une fois, il est rentré bredouille !

Dans presque toutes les villes, il y a des agrès de sport en plein air. On y trouve de tout : vélos, planches abdominales, marcheurs, step… C’est assez sympa, surtout de voir les autres en faire !!!

La pêche est omni présente dans chacun des ports, aussi bien avec des gros bateaux qu’une multitude de petites barques. En proportion les bateaux de plaisance sont peu nombreux.

Encore une fois le sens de l’accueil fait partie du quotidien : nous faisons le plein dans une station service et tout à coup le gars nous amène 3 cafés et nous passe un coup de karcher sur le camion gracieusement.

Dans les grandes surfaces,  le choix de la viande est restreint : poulet ou mouton (parfois du bœuf mais c’est rare ! et pour avoir essayé : ce n'est pas top!!!). Il n’y a en aucun cas de la charcuterie si ce n’est leur saucisson (genre salami) et des saucisses style knaki mais ce n’est pas le même goût que chez nous ! Pour le reste, la cuisine est très bonne mais reste assez épicée.

Dans les restos, ils servent des soupes et des plats cuisinés genre poulet basquaise ou navarin d’agneau. Ils peuvent être servis avec du riz, des mogettes à la tomate ou encore des aubergines et des poivrons. Un plat viande + légumes revient à 4 € (8 Lira).

Il y a aussi une multitude de « mezzes » : un assortiment de plats variés, froids ou chauds qui se servent en entrée ou en plat principal. On peut y trouver : Cacik (concombre au yaourt), des artichauts, de la purée de fèves (Marine adore ! si c'est vrai...), caviar d’aubergines, un "truc" genre macédoine, aubergines à l’huile d’olive pimentée, calamar, poulpe…

Nous dormons à Ezine devant un commissariat. Après avoir fait un tour dans la ville, nous nous apercevons que certains magasins - super-market et berber (coiffeur) - sont encore ouverts : il est 22 h 00 ! Certains sont ouverts toute la nuit.

Adieu la Turquie !

C’est un pays que nous regretterons car l’accueil y est chaleureux et les paysages, tous différents suivant les régions, sont plus beaux les uns que les autres. Nous avons passé 3 semaines formidables.

Mais nous y retournerons très certainement !!!

A présent direction la Grèce (Alexandroupoli : pour mon plâtre) : nous passons la frontière vers 14 h sans aucun souci ! C’est vrai que pour le moment, nous n’avons pas eu de problème particulier aux frontières !